Articles
The International Obligation to Counter Gender Apartheid in Afghanistan
Multi-Directionality and Universality: Global Feminisms and International Law in the Twenty-First Century
in 116 AJIL Unbound 275-280, Symposium Issue: “Feminist Approaches to International Law in the 21st Century” (September 2022)
The Best Way to Mark the Anniversary of Taliban Takeover? Launch a Global Campaign Against Gender Apartheid in Afghanistan
Lest We Should Sleep: COVID-19 and Human Rights
114 Am. J. Int’l. L. 666 (2020), in Agora: “International Legal Order and the Global Pandemic”
Symposium Issue: “Art, Aesthetics and International Law,”
The American Journal of International Law’s AJIL Unbound (co-editor)
Dignifying, Restoring and Re-Imagining International Law and Justice Through Connections with Arts and Culture
Introduction to symposium: “Art, Aesthetics and International Law,” 114 AJIL Unbound 108 (30 March 2020)
In Defense of Human Rights
52 Vand. J. Transnat’l L. 1209 (2019), in Symposium: “The Future of International Human Rights Law”
“Our Ancestors Would Have Killed All These Women”: The Meanings of Jihadist Rape in 1990s Algeria
Boundary 2 (B2O) (Duke University Press Journal on literature and culture), Special Issue: Sexual Violence in the Middle East and North Africa, 13 July 2018
Orlando, Mon Amour: Stand against Terror and Hate
I am Pulse.
I am of Muslim heritage. And I am Pulse Night Club.
In spirit, I am today marching in a pride parade, with tears in my eyes and a great big rainbow-colored star and crescent solidarity flag in my hand.
Read the rest at Huffington Post.
With many thanks to Filip Outrata who translated this piece to the Czech. Read it here.
Interview in memory of Sabeen Mahmud
Sabeen Mahmud alleviated intellectual poverty until the day she was murdered, 24 April 2015. In an interview with Karima Bennoune in 2010 Mahmud explained why she founded a politico-cultural space in Karachi.
L’Algérie doit changer sa politique vis-à-vis des défenseurs des victimes du terrorisme
Elle donnera une conférence à l'occasion de la journée contre l'oubli des victimes du terrorisme organisée par des membres de la diaspora algériennes regroupés dans Ajouad Algérie Mémoires. El Watan s'est entretenu avec elle pour l'occasion.
La professeure de droit internationale à l'université de Californie dit que depuis l'attentat contre Charlie Hebdo, elle est mieux écoutée. Elle déplore qu'aux Etats-Unis où elle vit et en Occident, en général, on ait pris du temps pour comprendre le danger de l'intégrisme et que ceux qu'on présente comme des religieux ne sont que des fondamentalistes qui appellent aux meurtres et aux assassinats que ce soit le 11 septembre, dans les pays musulmans comme ce fut le cas de l'Algérie dans les années 90 et actuellement à Paris ou ailleurs.
La féministe et militante des droits de l'Homme planche actuellement sur un autre projet : compiler et traduire en anglais les écrits d'intellectuels algériens tués par les intégristes dans les années 90.
Q : Vous dites qu'aux Etat-Unis, on vous écoute mieux, depuis l'attentat contre Charlie Hebdo, quand vous dénoncez l'intégrisme. Comme expliquez-vous ce changement d'attitude ?
Oui tout à fait. J'étais invitée au Texas au mois de janvier pour présenter mon travail sur la résistance des musulmans au fondamentalisme. C'était juste après les attentats de Paris. J'y avais aussi donné une conférence deux années avant. Et la dame qui m'a présentée au public a dit texto : « Maintenant on comprend votre travail ».
Quelque part c'est très bien qu'on commence à comprendre. C'était une erreur grave que personne ne faisait attention quand les victimes étaient des milliers d'Afghans, d'Algériens…c'est vraiment dommage
Je suis contente que les gens commencent à s'y intéresser un peu plus. J'aime beaucoup l'expression « the third world bodycount » qui veut dire que les morts dans ces pays ne sont que des statistiques.
C'est un problème moral, éthique et politique. J'ai écrit souvent que la question de la sécurité ne peut pas être divisée. Aux Etat-Unis, on dit Homeland, on ne peut pas parler de notre sécurité ici en pensant que la question de la sécurité du Mali et de l'Algérie, par exemple, n'est pas liée à la nôtre. Ne pas s'intéresser à leur sécurité est une erreur stratégique et aussi morale. C'est cette vision des choses que j'essaie de changer en racontant ses histoires. Je voudrais faire connaître les gens qui ont mené des combats sur les lignes de front sans publicité parfois, seuls, isolés
Après les 11 septembre, il y a eu une prise de conscience mais on a commencé à oublier le danger de l'intégrisme. Les gens que ce soit au Etats-Unis ou ailleurs ont commencé à oublier qu'il y a un problème de terrorisme djhadiste. C'est dû certainement aux erreurs commises par le gouvernement de Bush.
La lutte contre ces djhadiste doit être menée dans le respect des norme internationales. C'est un problème international qui nécessite une réponse internationale.
Q : La riposte doit-elle être exclusivement militaire ?
Pas du tout. Il y a la lutte par l'éducation , la lutte idéologique et même économique. C'est à plusieurs niveaux. C'est l'une des erreurs des néoconservateurs après le 11 septembre. Ils ont traité le problème uniquement d'un point de vue sécuritaire.
Q : Prenons la lutte idéologique, par exemple, doit-elle se faire à l'intérieur du monde musulman ou doit-elle venir de l'extérieur ?
Il me semble que ce c'est le deux. Les islamistes sont implantés partout à l'échelle internationale même ici en Californie. L'idéologie islamiste a même influencé la façon dont l'occident voit l'islam.
Bien sûr que ca doit commencer de l'intérieur. Le leadership doit venir de l'intérieur avec l'aide de la diaspora aussi.
En même temps, il me semble qu'il y a une lutte très importante à faire au niveau international.
Q : La poussée intégriste est accompagnée d'une montée de l'islamophobie, comment lutter contre le premier sans tomber dans la seconde ?
C'est une question très importante. J'en parle dans l'introduction de mon livre. Je préfère le terme discrimination à islamophobie. Car il y a un amalgame avec ce terme. Parfois, on traite d'islamophobe toute critique de la religion. Pour moi la critique de n'importe quelle religion doit être protégée.
L'ex-grand mufti de Marseille, Soheib Bencheikh, m'avait dit un jour la même chose. On a besoin de protéger l'espace pour avoir un débat critique de la religion, toutes les religions. Et bien sûr, Il faut absolument protéger les musulmans ou les présumés musulmans (des Sikhs ont été ciblés parce que pris pour des musulmans).
Un des objectifs de mon livre est d'avoir plus de soutien pour les démocrates dans nos pays. L‘autre objectif, puisque je suis basée aux Etats-Unis, est de lutter contre la discrimination en montrant une image tout à fait différente des musulmans et des personnes de culture musulmane, c'est-à-dire ceux qui luttent contre l'islamisme et contre le terrorisme.
C'est la meilleure façon, à mon avis, de lutter contre la discrimination qui est un problème réel et très grave.
Q : En parcourant les pays musulmans dont l'Algérie, avez-vous vu que les gens sont prêts à entamer une critique de la religion ?
J'ai trouvé beaucoup de personnes prêtes à le faire et d'autres qui sont même en train de le faire. Pour le travail de suivi de mon livre, je suis repartie en Malaisie et j'ai rencontré les femmes de Sisters in Islam, ce sont des femmes qui font un travail très intéressant, une réinterprétation féministe de l'islam. J'ai même assisté à un séminaire sur la réinterprétation féministe du coran. J'ai beaucoup appris et apprécié.
Donc, il y a des gens prêts à le faire et le problème est de protéger l'espace pour ce débat. Ce qui revient à un problème de liberté d'expression.
Par exemple, dans le cas de Sisters in Islam, c'est très difficile pour elles de faire ce qu'elles font, Elles ne subissent pas de violence mais elles font face à beaucoup de pression et de procès.
Q : Pour revenir à votre livre. Qu'est-ce qui vous a motivée à l'écrire ?
Il y a le facteur personnel : un hommage à mon père, Mahfoud Bennoune, et le travail qu'il a fait avec beaucoup d'autres collègues et amis. Pour moi, c'est aussi un engagement politique surtout avec mes amis progressistes, mes amis militants des droits de l'homme aux Etats-Unis.
Après le 11 septembre, je trouvais que la question de l'intégrisme ou le fondamentalisme était mal comprise.
Je voulais changer leur vision. Vous savez, j'ai milité pendant longtemps au sein des organisations pour la promotion des droits de l'Homme aux Etats-Unis y compris Amnesty international et le Center for Constitutional Rights ( le Centre pour les droits constituionnels ), des organisations qui font du très bon travail contre la torture etc….mais en même temps, après le 11 septembre, ils avaient malheureusement une vision , disons, romantique des djihadistes.
Pour eux, les victimes étaient les djihadistes et les gens soupçonnés d'être djihadistes car ciblés par Bush et sa politique anti-terroriste.
De mon côté, j'essayais de leur expliquer qu'il y a plusieurs bourreaux. Ces gens-là ne sont pas seulement des victimes, ils sont aussi dans certains cas eux-mêmes des bourreaux. Iils ont commis des crimes terribles et leurs premières victimes ce ne sont pas les 3000 victimes du WTC, ces victimes comptent aussi bien sûr, mais il y avait beaucoup victimes dans les autres pays. Et Ce n'est pas parce qu'on est contre la politique de Bush qu'il faut soutenir les djihadistes. Il faut avoir une critique dans les deux sens.
J'ai quitté et dénoncé publiquement le Center for constitutionall rights quand ils sont devenus « les avocats » du no 2 d'Al Qaida au Yémen, Anwar Awlaki, après son assassinat par le gouvernement américain en 2011.
Bien sûr, j'étais contre la politique des assassinats du côté des Etats-Unis, mais en même temps Anwar Awlaki voulait assassiner beaucoup de gens, il avait toute une liste de personnes y compris Salman Rushdi et d'autres. Il appelait ouvertement à l'assassinat de ces gens-là.
J'essayais d'expliquer aux amis du centre que si on veut être contre les assassinats, il faut l'être pour les deux côtés. Mais eux ils parlaient d'Awlaki comme s'il était seulement un simple religieux musulmans - un muslim cleric.
Si on veut promouvoir les droits humains, il faut soutenir les progressistes qui mènent les luttes ailleurs y compris contre l'intégrisme.
Q : Que pensez-vous du sort réservé par l'Algérie aux victimes du terrorisme?
Je suis surprise et très étonnées par la situation de certaines des victimes du terrorisme qui vivent dans la misère. Ce qui m'a troublée le plus, c'est la difficulté du travail des militants pour les droits des victimes. Je peux juste citer le cas de Cherifa Kheddar qui a été arrêtée récemment devant la grande poste et malmenée par les policiers juste parce qu'elle avait une banderole sur les femmes victimes du terrorisme dont sa propre sœur.
Ceux qui n'apprennent pas de leur histoire peuvent être condamnés à le revivre, donc je pense que le gouvernement algérien doit changer sa politique vis-à-vis des défenseurs des droits des victimes du terrorisme. Le pays et le monde doivent apprendre beaucoup de leur travail.
Q : La Diaspora algérienne peut-elle jouer un rôle?
Je pense que, nous, dans la diaspora, nous pouvons faire beaucoup de travail pour la documentation, pour enregistrer les témoignages comme ce qui se fait au musée de la Shoha à Washington. Ils ont des heures et des heures d'enregistrements et c'est très important car comme ça, on ne va jamais perdre ces histoires.
Nous avons une très grande responsabilité. Je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que puisque nous sommes loin ça ne nous concerne pas.
J'aime beaucoup la région et je ne peux pas me taire quand je vois les mourir. Je n'oublierais jamais ce que m'a dit l'avocate et activiste pakistanaise Asma Jahangir quand je l'ai rencontrée dans son bureau à Lahore : « Il faut expliquer aux gens dans la diaspora que nous avons besoin de leur soutien. Les intégristes ont un soutien à l'échelle internationale y compris dans la diaspora et nous avons besoin de leur aide ».
Notre rôle est de soutenir la société civile, de parler d'elle, d'inviter les gens à prendre la parole et de tisser les liens avec elle. Il n'est pas dans leadership.
Q : Avez-vous prévu une suite à votre Your fatwa does not apply here ?
Oui, il y a un projet en cours.Je n'ai pas encore décidé la forme que â prendre : un livre ou un site web. L'idée est de réaliser des interviews avec des experts. J'ai déjà interviewé Mustapha Hammouche, Mohamed Balhi, entre autres, et aussi avec les familles des victimes. Récolter les textes écrits par les intellectuels assassinés et les traduire en anglais fait aussi partie du projet.
L'oubli est un seconde assassinat. Si on ne peut rien faire contre le premier, on peut éviter le deuxième.
Ca me fait de la peine quand je vois que la nouvelle génération n'a pas entendu parler de ces intellectuels. Dernièrement, je suis passée dans une librairie d'El Biar et j'ai demandé au jeune qui y travaillait des livres de toute une liste d'intellectuels assassiné. Il ne connaissait aucun nom.
Ca m'a vraiment touché. Ce sont gens qui sont morts pour ce qu'ils ont pensé, dit ou écrit. Nous risquons de perdre tout ceci. Bien que certains sont très connus et leurs écrits sont partout et même traduits comme Tahar Djaout.
Originally published at El Watan
Victimes du terrorisme : Ajouad Montréal contre l’amnésie organisée
Elle donnera une conférence suivi d'un débat où elle parlera des témoignages qu'elle a recueillis de l'Indonésie jusqu'en Algérie de personnes qui font face à l'intégrisme au quotidien dans leurs pays sans qu'ils fassent les manchettes.
Réaliste et modeste, la professeure de droit international à l'université de Californie dit que ce n'est pas elle qui « va décrire » ce qui s'est passé en Algérie pour un public composé d'une majorité de personnes qui ont, elles-mêmes, fui l'intégrisme dans les années 90.
« Je vais décrire ce que j'ai trouvé dans ma recherche et comment le monde anglophone l'a reçu », explique-t-elle puisque son livre s'adresse en premier lieu au public américain qui ignore cette réalité.
Pour l'Algérie, plus spécifiquement, elle entame un projet qui « racontera les histories des intellectuels algériens assassinés pendant la décennie noire. J'essaierais surtout de récolter les textes qu'ils ont écrits pour les traduire en anglais », affirme-t-elle à El Watan.
Les organisateurs de l'événement de ce soir, Ajouad Montréal, veulent dépasser l'étape des commémorations, qui sont d'ailleurs importantes et nécessaires.
Le temps est venu, selon Azzedine Achour, de donner un statut « officiel » à l'association Ajouad Montréal à l'occasion de cette cinquième commémoration. « Il faut aller au-delà des quatre personnes qui s'occupent de l'organisation », affirme-t-il.
La proposition sera faite aux présents à la commémoration. Le but, d'une part, est de « soutenir, en Algérie, toutes les initiatives qui peuvent souligner la mémoire des victimes du terrorisme islamiste quelque soit leur statut (intellectuels connus ou des citoyens anonymes). D'autre part, nous voulons aussi soutenir la lutte contre l'amnésie organisée, Nous avons cette conviction qu'il ne s'agit pas juste d'une simple négligence d'un pouvoir qui ne veut pas trop parler de ceux qui ont été assassinés.».
Seule crainte des organisateurs est que la salle ne soit pas suffisante pour le public car « Karima Bennoune ramène du monde ».
A rappeler qu'Ajouad Algérie Mémoires est une association basée en France et co-fondée par le fils du journaliste et chroniqueur Said Mekbel assassiné le 3 décembre 1994 et AmelFaredeheb, fille de l'économiste Abderahmane Fardehebassassiné le 26 septembre de la même année.
Originally published at El Watan
One Week After the Charlie Hebdo Attack: Refuse to Sign Up for the Clash of Civilizations
What happens after a group of Muslim fundamentalist thugs in Paris slaughter unarmed cartoonists, and shoppers at a Kosher grocery, then invoke God and claim to be avenging the Prophet on video for all the world to see? Where do we go from here?
Read the rest at The World Post
“Support the right to make fun of extremists”: an interview with Caroline Fourest
We are facing a political threat, a totalitarian Islamist threat that manifests in terrorism. Journalists are defending something which is elementary to our democracy: our freedom to breathe and to laugh.
Caroline Fourest worked at Charlie Hebdo when it re-published the cartoons of the Prophet Mohamed. Karima Bennoune interviewed her for openDemocracy on the day of the Paris attacks.
Read the rest at Open Democracy
Charlie Hebdo: “There is no way they will make us put down our pens.”
Pen against kalashnikov: courage against atrocity. People of Muslim heritage call for combatting Islamist ideology by political means and mass mobilisation.
Read the rest at Open Democracy
What We Need After the Sydney Hostage Crisis: Intolerance of Intolerance
After the deaths of two hostages in a Sydney chocolate shop standoff orchestrated by a man who forced his captives to raise black Islamist flags, it is time to recommit to the struggle against the extremist ideology that twists men like him. We need to be intolerant of intolerance.
Foreign policy experts support release of Senate's CIA torture report
I was asked to weigh in on the Senate’s CIA torture report:
What we have learned is that the CIA torture program was even worse than previously understood - in scope, in the nature of detainee treatment, among other points. The report’s release is important, but is only a first step. The United States is a state party to the UN Convention against Torture, and alleged perpetrators of torture must be brought to justice. The US cannot publicly admit to torture, and then take no legal action. This is simply not an option.
No justification of torture - including terrorism - is ever permitted. Indeed, torture and terrorism follow the same logic. We must continue to staunchly oppose both. Security proponents must not justify violations of human rights, and human rights advocates must not minimize the reality of the threat to human rights from terrorism.
Read other responses at Deutsche Welle
An Open Letter to Malala in Oslo: Forward Together Against Fundamentalism
Dear Malala,
As you accept the Nobel Peace Prize on December 10, please know how many human rights activists around the world – especially women – are grateful to you. They stand with you in your struggle for girls’ empowerment and for unfettered access to education. In Muslim majority countries and in the diasporas, they also stand with you to fight against the extremism which blocks these advances. You are a true hero, and as you know, you are also one of a peaceful army of thousands doing this work.
For so many of them, you are a source of great pride. “Oh, I am very proud of her, and of her winning at such a young age,” Ani Zonneveld, President of Muslims for Progressive Values told me. “We are proud to have a Brave Girl like Malala. Thanks Allah,” wrote Mirza Abdul Shakoor of Community Development Concern in Pakistan.
You are also a bringer of hope. Inam Bioud, a teacher from Algeria who survived the fundamentalist violence of the 1990s, declared you “an inspiration for me.” In 1990s Algeria, the Armed Islamic Group, like Nigeria’s Boko Haram today, threatened all who went to school – teachers and pupils alike. For Inam, you are shedding light on this history: “All our suffering passed in silence. I am happy this girl is breaking the wall of silence. That is great.”
Those whose countries are living such nightmares today are equally enthusiastic about the attention you bring to these issues. Iraqi writer Fay Naser effused:
I am happy because at last the world recognized women’s struggle to get education. In Iraq, girls from a very young age are forced to get married before finishing primary school. Thousands of women are getting raped or getting sold. This girl is hope for women, a reminder that you have rights, that you must stand for your position, and not be silent.
In the West, Malala, you are known primarily as an education and child rights campaigner. But, you also understand that we cannot achieve these rights without pushing back against the fundamentalists of the world. Liberian Nobel Laureate Leymah Gbowee rightly noted that you represent those “many girls and even some boys who refuse to allow evil to grow in the shadows” and who are “rising and saying no to war, extremism and fundamentalism.”
In this same vein, Sohail Warraich, a male defender of women’s rights from Pakistan, who protested in Lahore after you were shot, wrote to say: “The Nobel peace prize being given to Malala is very comforting and happy news. It may not silence the extremists, but will encourage many engaged in the long struggle against extremism.” The success of that struggle is a human rights imperative.
As you yourself said, “The extremists are afraid of books and pens, the power of education frightens them. They are afraid of women.” What you have shown with your perseverance, what others have shown too, is that women are not afraid of them. Or at least, they are determined to overcome their fear because they know, as you said when the prize was announced, that they have a choice between not speaking up and being killed, or speaking up and being killed. Yet, you are the girl who lived. We celebrate this, even as we mourn those who did not.
When your win was first made public, Wazhma Frogh of the Afghan Women’s Network voiced “hope that it will shed light on the struggles of millions of Afghan girls who have lost their lives on the way to school, been raped or deprived of education because of militancy and increased Taliban insurgency.” That same month, in one province of Afghanistan alone, 40,000 girls were expelled from their classrooms when all girls’ schools closed in the wake of Taliban attacks.
I think also of the Malala of Algeria who I wrote about in my recent book, Your Fatwa Does Not Apply Here: Untold Stories from the Fight Against Muslim Fundamentalism. Her story, sadly, did not have a happy ending. Amel Zenoune-Zouani was a 22 year-old Algerian law student who refused to abandon her studies in the face of Islamist violence. Dragged off a bus on January 26, 1997, she was murdered in the street. The militants from the Armed Islamic Group told the other passengers, “if you go to the University, the day will come when we will kill all of you just like this.” Shortly before her death, contemplating the danger to herself and her student sisters, Amel told her mother: “if something happens to us, you must know that we are dead for knowledge.”
When you go to the podium in Oslo, Malala, Amel’s spirit will be with you. And I know you will keep fighting for the Amel’s of today. She died for knowledge. It is up to us all to ensure that others, like you, are able instead to live for it.
Hence, as a person of Muslim heritage living in the U.S., I have two main hopes this week. The first is that your award convinces even more people of Muslim heritage to speak out against fundamentalism. If a school girl who has been shot in the face in Pakistan has the mettle to travel to Nigeria to lobby on behalf of the still missing girls there as you did, we too must raise our voices. And for those in the West who view most Muslims as fundamentalists, I hope your eloquent message reminds them that no one has done more to combat Muslim extremism than people of Muslim heritage themselves.
Above all, many of us hope you will feel great joy as you receive this much-deserved prize, and that it gives you even more of what you call “the power to go forward.” We will go forward with you. The title of your book is I am Malala. Today, we want you to know that we are all Malala.
“Truth needs witnesses”: the murder of Saïd Mekbel
The column Saïd Mekbel published the day before he was assassinated in 1994 remains sadly topical today - recalling murdered journalists everywhere - including those killed by the “Islamic State” this year.
Why Bill Maher and Ben Affleck Are Both Wrong
When I watched Bill Maher – with whom I agree about many other issues – talk about Islam on his show “Real Time” last Friday night, I felt as though my father’s life story was being erased.
According to Maher, no one in Muslim majority countries openly denounces fundamentalism. “They are afraid to speak out.” Such claims deny heroic battles waged by many people of Muslim heritage against extremism. For example, Mahfoud Bennoune, my dad, was an Algerian anthropologist who risked his life throughout the 1990s jihadist violence in his country. He taught evolution despite a classroom visit from the head of the so-called Islamic Salvation Front (dad threw the guy out!).
We all know about jihadists, but what about those waging an ‘anti-jihad’?
As the UN Security Council tackles the entity claiming to be “Islamic State,” and President Barack Obama invokes global Muslim responsibility, many ask whether people of Muslim heritage do enough to counter extremism.
The fact is, away from the media spotlight, thousands wage daily battles in their own countries against what President Obama called a “network of death.”
Unfortunately, jihadists make headlines while those who wage the anti-jihad rarely do. After all, everyone has heard of Osama bin Laden, but few know of those standing up to would-be bin Ladens across the globe.
Standing With Those Who Fight Fundamentalism
At the United Nations on Wednesday, President Obama said “it is time for the world – especially Muslim communities – to explicitly, forcefully, and consistently reject the ideology of Al Qaeda and ISIL.” As a human rights lawyer proud of her Muslim heritage, I concur entirely, and I hope this call will be heeded from Detroit to Doha. There is no way to fight jihadist terrorism without undercutting its ideological base.
A Ten-Point Plan for Defeating ISIS and Muslim Fundamentalism
As President Obama prepares to chair the September 24 special session of the UN Security Council, it is critical to understand that this evolving conflict is not just between the United States and Islamic State. This is a global struggle against jihadist violence and the ideas that underlie it.
Remember Tunisian anti-fundamentalist Mohamed Brahmi on the First Anniversary of His Assassination - July 25, 2013
On the first anniversary of Mohamed Brahmi's assassination, his widow denounces fundamentalism and terrorism in Tunisia. In memory of her husband, a left-wing politician, Mbarka Brahmi urges Tunisians not to support the Ennahdha party in the autumn elections, and appeals for peace.
Sharia's Rise in Nigeria Incited Stoning Sentences
An excerpt from Your Fatwa Does Not Apply Here. Recent events in Nigeria make this excerpt from the book especially topical
Algeria and Nigeria: sharing the deadweight of human mindlessness, by Mahfoud Bennoune
My translation of my father’s article, recently excerpted by www.opendemocracy.net and mentioned in Your Fatwa Does Not Apply Here on page 131.
How Fundamentalism Produced a Terrorism Without Precedent, by Mahfoud Bennoune
My translation of my father’s article, originally published by El Watan (www.elwatan.com), Algiers, No. 1244, 6 November 1994 and mentioned in Your Fatwa Does Not Apply Here on page 161.
Visit www.mahfoudbennoune.com to download the original.
Algeria post-election: The democratic struggle continues
This is the fourth in a series of articles covering the election in Algeria.
Algeria: voices for democratic transition cannot be silenced
In the six weeks since the citizens Barakat movement for a free and democratic Algeria was founded it has moved from cyberspace onto the streets. The voices calling for democratic transition are being heard. Pro-democracy activist Louiza Chennoub spoke to Karima Bennoune
The birth of the Barakat movement in Algeria: Every generation needs hope
“The government did not expect there would be such a vigilant civil society. They thought we were dead, but we were in convalescence”. Ahead of next week’s elections, Amira Bouraoui co-founder of the Barakat (Enough!) movement, told Karima Bennoune about the new citizens’ movement to establish democracy in Algeria
Algerian elections and the Barakat movement: "We are saying no to submission"
President Bouteflika and his team broke the people as a whole and Algerians as citizens. Mustapha Benfodil, founding member of the new Barakat ( Enough!) Movement, spoke to Karima Bennoune about the awakening of the tradition of activism and the search for consensual politics.
Tunisia's fight against fundamentalism: an interview with Amel Grami
“In conversations with over the past two months, Tunisian intellectual Amel Grami shares her analysis of the political crisis in Tunisia during the rule of the Ennahda party, and the strategies needed to defeat fundamentalism.”
Muslim artists battle fundamentalism
“An excerpt from Your Fatwa Does Not Apply Here at www.salon.com.
Muslim playwrights, musicians and artists are battling for free expression – and some pay with their lives.
Interview with Deniz Kandiyoti at Open Democracy
“Democratic and secular voices in Muslim majority countries have too often been sacrificed by the left in the west in the name of anti-imperialism and identity politics. The authoritarian movements of the far right, which democrats of the South oppose, must be recognized for what they are, Karima Bennoune tells Deniz Kandiyoti.
Activists Must Reclaim a Co-Opted Movement
As in Egypt, Muslim fundamentalists in Tunisia have tried to use 2011's opening to impose their own repressive agenda. The challenge today is to effectively counter that fundamentalist agenda in non-violent and rights-respecting ways. Democratic forces need international support to achieve that.
Killing the Arab Spring in Its Cradle
“TUNIS — MOHAMED BRAHMI, the left-wing politician who was assassinated outside his home here last Thursday, was born in Sidi Bouzid, the same town where a desperate fruit vendor set himself on fire in December 2010, triggering the Tunisian revolution — and the Arab Spring.
Algeria: the real lessons for Egypt
For all its problems, Algeria never became an Islamic state. Like Algerian progressives in the 1990s, Egyptian progressives now have to carve out the space to construct a credible alternative under the shield of the new transitional process, and simultaneously challenge the military's human rights abuses
Karima Bennoune on Human Rights, Religion, and Democracy in the Arab Spring
What is democracy? MRB interviews Karima Bennoune.
Algeria twenty years on: words do not die
This year marks the twentieth anniversary of the Algerian jihadists war on culture. Those who waged the intellectual struggle against fundamentalism in Algeria throughout the 1990s received little support internationally. Karima Bennoune pays tribute to those who fell in the culturicide, and warns of the urgent need to remember
40 days after Boston bombing: we must stop radical jihad
We must stop trying to make excuses for the Tsarnaev brothers or jihad. It is wrong. Let’s support peaceful Muslims around world
U.S. must support Tunisia's secularists
A Tunisian student wept in my international law class Wednesday morning when describing the assassination of left-wing opposition leader Chokri Belaid that day in her country’s capital. It was eerily familiar.
The Taliban of Timbuktu
BEFORE the recent French intervention in Mali began, 412,000 people had already left their homes in the country's north, fleeing torture, summary executions, recruitment of child soldiers and sexual violence against women at the hands of fundamentalist militants. Late last year, in Algeria and southern Mali, I interviewed dozens of Malians from the north, including many who had recently fled. Their testimonies confirmed the horrors that radical Islamists, self-proclaimed warriors of God, have inflicted on their communities.
The Audacity of Vetoing Hope
The Palestinians see statehood as opening the way for negotiations between equals, writes legal scholar.
Remembering the Other's Others: Theorizing the Approach of International Law to Muslim Fundamentalism
Muslim fundamentalist movements pose major challenges to international law. Yet, the field of international law has failed to offer a significant response. Seeking to provide simple counter-narratives to the admittedly problematic narratives of some governments in the context of the “war on terror”, international lawyers have often omitted discussion of Muslim fundamentalism altogether. While Edward Said’s notion of Orientalism may manifest in stereotypical approaches to fundamentalism, it may also surface in the refusal to address the question at all because it is deemed to be embedded in Muslim culture.
The silences of international law with regard to Muslim fundamentalism speak volumes about the discipline. There are a number of explanations for such lacunae. These include decreasing confidence in universality, the misapplication of legitimate concerns about discrimination, and narrow discourses about victimhood. Whatever their causes, the result of these silences is that international legal scholarship and the human rights policy it informs may misrepresent significant global controversies. For example, the admittedly flawed “war on terror” becomes solely a misguided assault on an undifferentiated Muslim population (which it sometimes has been, sometimes not), while the existence of an organized jihadist international, the “other” side of the “war on terror,” is disappeared. Such narratives undercut opponents of fundamentalists in Muslim populations.
Why does any of this matter? Consequently, the very governments that international lawyers seek to constrain may cease to take us seriously. Potential allies among anti-fundamentalists of Muslim heritage (whose projects are critical to the success of international law) may be further disempowered. Worse still, international law may be misused to the benefit of social movements antithetical to its goals. To better respond to the challenges posed by Muslim fundamentalism, international lawyers must apply their discipline’s universalist principles with scrupulous consistency. Moreover, they need to confront the complexity of international law and construct a non-discriminatory, yet unashamedly critical, human rights account of Muslim fundamentalism.
Ultimately, international lawyers need to reconceptualize international law’s world. They must cease opposing Samuel Huntington’s problematic paradigm of the “clash of civilizations” with what is simply a post-colonial inversion of this same construct. By accepting his basic binary dividing “the West” and “Islam,” even in the name of “difference,” this approach actually reifies Huntington’s notion of immutable inter-cultural fault lines that delimit the contemporary moment. The only way to refute Huntington is to recognize that the clashes about international law and human rights within civilizations, such as those between fundamentalists and their opponents, are as determinative as those between civilizations.
Available at SSRN: http://ssrn.com/abstract=1626026
Terror/Torture
In the face of terrorism, human rights law’s requirement that states “respect and ensure” rights necessitates that states take active steps to safeguard their populations from violent attack, but in so doing do not violate rights. Security experts usually emphasize the aspect of ensuring rights while human rights advocates largely focus on respecting rights. The trick, which neither side in the debate has adequately referenced, is that states have to do both at the same time. In contrast to these largely one-sided approaches, adopting a radical universalist stance, this Article argues that both contemporary human rights and security discourses on terrorism must be broadened and renewed. This renewal must be informed by the understanding that international human rights law protects the individual both from terrorism and the excesses of counter-terrorism, like torture.